Présentation
Elvaron est un groupe de métal progressif moderne composé de quatre musiciens. Il y a donc Nicolas Colnot à la basse, Fred Renaut à la batterie, Lindsay Messaoudi aux claviers et moi-même, Matthieu Morand à la guitare et au chant.
Bio et influences majeures
Le groupe s'est formé en 1993 et a sortit à ce jour 3 albums : Mages Battle en 1997, The Five Shires en 2001 (ré-édité en 2004) et The Buried Crown en 2005. Elvaron regroupe un panel de musiciens d'horizons différents possédant de solides compétences techniques d'écriture, de maîtrise de l'instrument et d'arrangement musical. Une parfaite connaissance de l'harmonie, du rythme et de la mélodie sont des atouts que nous avons su mettre au service de notre musique. Elvaron se nourrit de nombreuses influences musicales des maîtres du progressif tels que Rush, Symphony X ou encore Dream Theater tout en conservant une approche plus agressive du thrash américain d'Overkill ou encore de Testament. Les études musicologiques que Nico, Lindsay et moi avons fait apportent une autre source d'inspiration majeure : la musique post-romantique du début du 20ème siècle (Malher, Debussy, Ravel…) mais également d'autres courants de la musique classique des origines à nos jours. La littérature fantastique possède également une place de choix puisqu'elle demeure l'inspiration majeure des textes des chansons du groupe.
D'ou vient le nom ?
Elvaron était le nom du personnage de jeu de rôle de Julien, notre ancien bassiste avec lequel j'ai fondé ce groupe. Il avait trouvé ce nom dans un livre dont vous êtes le héros je crois.
Comment vous définiriez votre musique ?
Comme je l'ai dit au départ : du métal progressif moderne.
Il y a beaucoup d'instruments classiques, d'abord pourquoi cette « dérive » et que recherchiez vous avec un tel son ?
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une dérive mais plutôt d'un aboutissement. Nous écrivons la musique d'Elvaron à l'ancienne… c'est à dire sur partitions, avant même de la jouer. Notre approche de l'écriture du synthé, par exemple, est la même que l'écriture d'un quatuor à cordes. Nous avions pas mal de parties orchestrales séquencées pour The Buried Crown et nous avons pris le parti de les faire enregistrer par des vrais musiciens. Cela apporte un réalisme qu'aucune machine ne pourra remplacer. Et puis, il ne faut pas oublier que nous écoutons beaucoup de musique classique. Ces sonorités qui te paraissent nouvelles sont pour nous parfaitement familières.
Comment se passe la gestion des différents instruments et leur mise en place ?
Tout se déroule pendant le processus de mixage. Nous gérons les instruments selon un espace stéréophonique mais aussi selon les fréquences des instruments. J'aime beaucoup avoir l'impression que le groupe joue en face de moi. Si tu regarde jouer un batteur, le charleston est placé à ta droite et la ride à ta gauche… donc dans l'espace sonore il doit en être de même. Idem lorsque tu écoutes un quatuor de Brahms, le violoncelle est à droite et le violon solo à gauche.
Quel est le rôle du 6e titre l'instrumental ?
Il s'agit de la troisième partie de la chanson King of Thylia. Son rôle est de faire le lien vers Ghouls of Time. Le thème est exposé à la harpe puis est repris au piano ensuite pour l'intro de Ghouls.
Justement comment a germé l'idée de ce titre ?
Nous voulions juste une transition orchestrale entre les deux chansons. Je crois même que c'est la dernière chose que nous avons composé sur ce disque. Mais il ne s'agit pas d'un passage isolé ; cette partie est complètement intégrée à King of Thylia.
Comment écrivez vous les textes, est ce que la musique a son importance ?
La musique est ce qui prime. Au début du processus de composition, nous savions quel serait le concept. En écrivant les chansons, nous tentions de faire ressortir des ambiances qui colleraient avec l'histoire. Les paroles sont écrites après la musique. Pour The Buried Crown, je me suis inspiré de la nouvelle L'alliance du dragon noir écrite par SeeK, notre ancien claviériste et ami. Il écrit en ce moment une nouvelle d'anticipation qui s'appelle La bataille du repentir qui sert de base conceptuelle à son groupe Bowel of Suffering. J'ai lu les 2 premiers chapitres, et ça s'annonce vraiment très bien. En ce qui concerne Elvaron, je souhaiterai maintenant travailler en collaboration avec un écrivain français pour le concept du quatrième album.
Sur l'essentiel de vos titres, les instruments ont une véritable possibilité de s'exprimer déjà pourquoi ce choix ?
Nous avons tous passé de nombreuses heures à travailler nos instruments il est normal que nous en profitions aujourd'hui ! Et puis le but n'est-il pas avant tout de se faire plaisir ?
Comment êtes-vous arrivé à ne pas « gonfler » l'auditeur, vu la technique que vous avez l'air de posséder ?
Notre optique est de privilégier le collectif au sein d'Elvaron. Il s'agit de mettre sa technique au service d'un groupe et au service de la musique. Je sais ce que j'ai envie d'entendre mais je sais surtout ce que je n'ai pas envie d'entendre sur un disque. Nous privilégions l'originalité – aussi bien au niveau des structures que des tempi – ainsi que les ambiances. Un déballage de technique stérile ne mène finalement pas à grand chose et il y a bien d'autres moyens d'accrocher l'auditeur.
Quel est le titre le plus représentatif de l'album ?
A mon avis, il s'agit de Sea of Hate. C'est un titre qui résume parfaitement Elvaron au niveau des structures et de l'instrumentation.
Vos projets ?
Nous sommes en pleine composition du quatrième album et nous espérons enregistrer les démos cet été et prévoir une sortie fin 2006. L'album s'annonce très bien, il sera plus progressif mais également plus direct et plus condensé. Nous avons aussi divers projets musicaux parallèles en cours qui sont sur le point de se concrétiser.
Premier concert de Elvaron, c'était où et quels souvenirs en gardez-vous ?
C'était en Bourgogne, à Monéteau, un petit festival en plein air organisé par une école de musique. La scène avait été aménagée sur un semi remorque ! Il n'y avait pas grand monde mais nous avons décroché notre premier article de presse. Je me souviens être assez tendu et je ne crois pas avoir levé les yeux de mon manche de guitare !
Dernier mot
Sans surprise, ma signature…
Ne vous laissez pas aveugler par le système médiatique… aujourd'hui Evanescence… et demain Les Musclés ? Arrêtez de consommer la musique comme si c'était de la Danette® de Danone®. Retournez chez vos disquaires, écoutez, découvrez, socialisez-vous et reprenez le dialogue, souvenez-vous de vos échanges de K7 au lycée, allez aux concerts, lisez le livre de Fabien Hein, arrêtez E-mule, éteignez vos PC… et bises à tous.
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