C'est sous la pluie que les membres du combo Nancéien ELVARON m'ont accueillie pour une interview. J'ai découvert leur site il y a quelques jours, et je dois avouer que j'ai eu un véritable coup de cœur pour ce groupe de thrash prog. Il fallait donc absolument que je les rencontre…
Matt, peux-tu nous présenter le groupe ?
Frédéric Seiler (Fred), à la batterie.
Thomas Letscher (SeeK), au clavier.
Nicolas Colnot (Nick Killa), à la basse.
Et moi, Matthieu Morand (Matt), à la guitare et au chant.
Depuis sa création en 1993, Elvaron a subit plusieurs changements de line-up : non pas pour des raisons de divergences musicales, mais pour des raisons personnelles et familiales.
Justement, quelle est l'histoire d'Elvaron ?
Elvaron a vu le jour en 1993 à Auxerre. C'est Julien Skorka (1er bassiste) et moi-même qui avons monté le groupe. Elvaron évolue, dans un premier temps, vers un style plutôt heavy puis s'oriente vers un style plus technique et progressif.
A ce jour, nous avons enregistré deux démos Necromantia (1995) et Exhumation (1996), un premier album auto-produit et auto-distribué Mages Battle(1997) et un deuxième album sous le label Thundering Records The Five Shires (2001).
Notre premier album Mages Battle a été enregistré en 1996. Il s'agit d'un concept album fantastique, basé sur une quête de pouvoirs. Nous nous sommes, entre autre, inspirés de notre passion pour les jeux de rôle et les écrits d'auteurs d'héroic-fantasy et notamment Weiss & Hickman (cycle de Dragonlance d'où est tiré le personnage principal : Raistlin). Pour la promotion et la distribution, nous sommes essentiellement passés par des catalogues de VPC ainsi que par les FNAC de l'Est. Les premières critiques sont alors parues dans la presse spécialisée et différents fanzines, et ont entraînées notre passage dans des émissions radio et télé locales. Nous avons enchaîné avec plusieurs dates de concert dans le grand Est, et notamment l'ouverture de Iron Maiden au Zénith de Nancy en 1998.
Le problème de la restitution des morceaux sur scène vient à se poser. Nous pensons d'abord à un deuxième guitariste. Mais nous lui préférons l'idée d'un clavier. C'est alors que SeeK entre en scène en juillet 1999.
En octobre 2000, Elvaron se sépare de Julien, son bassiste. Après de nombreuses auditions, c'est Nick Killa qui en prendra la place en mars 2001.
En 2001, nous produisons notre deuxième album The Five Shires, qui est la suite de Mages Battle. Il débute par une pièce de 30 minutes en 7 actes, inspirée par ce que faisait le groupe Rush dans les années 70. La promotion a été faite par Thundering Records, et la distribution par Musea. Cet opus a reçu un bon accueil dans les médias spécialisés.
D'où vient le nom d'Elvaron ?
Au départ, le groupe s'appelait Skeletons Of Hell. Au bout de quelques semaines, nous avons changé pour Elvaron. Nous baignons dans les jeux de rôles et nous en inspirons pour l'écriture de nos morceaux. Elvaron, était le personnage de Julien (ex-bassiste).
Quelles sont les influences du groupe ?
Essentiellement Overkill et Maiden. Megadeth pour le chant. Et la musique classique pour les arrangements et les orchestrations aux claviers.
Sur votre site, on découvre que le groupe a fait des reprises de génériques de dessins animés. Qui en a eu l'idée ?
L'idée est venue un soir. Avec SeeK et Julien (ex-bassiste) nous avions passé la nuit à télécharger tous les vieux génériques des dessins animés de notre enfance… et on s'était tapé un vrai délire à chanter ça ! Mes voisins étaient contents ! (lol) Et puis l'idée à germer de les reprendre pour déconner. Nous avons alors monté un groupe nommé Génération Albator avec moi à la guitare et au chant, julien à la basse, SeeK à la guitare et une boite à rythme. En un mois, nous avons relevé une vingtaine de titres à l'oreille et on se marrait bien ! Les titres étaient réorientés “métal” mais conservaient les structures de base. Néanmoins, seulement 4 titres étaient vraiment complets au niveau de l'orchestration. Ces 4 titres sont disponibles sur le site dans la rubrique downloads.
Comment cette idée a-t-elle été accueillie par les autres membres du groupe ?
Vu que nous étions 3 sur 4 à être dans Génération Albator, Fred n'a pas vraiment eut le choix (lol) ! Au départ nous n'avions vraiment pas l'idée d'intégrer ces morceau dans Elvaron, donc la question ne s'est jamais vraiment posée. Et puis une fois en répétition, quelqu'un à balancé le riff de Capitaine flam et on s'est dit qu'il fallait la jouer live !
Faites-vous ces reprises à chaque concert ?
On a joué quelquefois Capitaine flam en live.
Comment le public y réagit-il ?
Le public était à chaque fois en folie totale mais le problème fut que les gens se rappelaient d'Elvaron à cause de cette chanson et pas vraiment à cause de nos compos. Nous avons alors décidé de ne plus jouer de génériques. Les gens nous disaient “ah vous êtes le groupe qui reprend capitaine flam…” et au bout d'un moment on en a eut assez ! Mais pour tous le travail de recherche que nous avions fournit, on a décidé qu'il fallait laisser une trace de cette période. On a donc enregistré ces 4 titres en question avec une formation analogue à Génération Albator sauf que SeeK était aux claviers et plus à la guitare.
Pourquoi n'avoir choisi d'écrire vos textes qu'en anglais ?
Tout d'abord, l'anglais est la langue la plus adaptée au métal (à mon avis). Et puis surtout parce qu'il est très difficile pour moi d'écrire en français… je ne suis pas un bon songwritter en français mais j'espère être meilleur en anglais. Néanmoins, l'anglais laisse moins la place aux mots “forts” c'est pourquoi j'essaye au maximum d'élargir mon vocabulaire et d'employer des mots différents de l'anglais courant. Je trouve aussi que l'anglais clash d'avantage au niveau de la phonétique. Il y a des “K” et des mots très fermés qui permettent de créer un certain climat. Et enfin, je suis beaucoup plus à l'aise pour chanter en anglais.
Avez-vous prévu des textes en français ?
Non, aucun et je pense qu'il n'y aura jamais de textes en français dans Elvaron.
Pourquoi ?
Pour la plupart des raisons énumérées plus haut !
Et aussi, étant donné qu'on est français et que déjà c'est dur de s'imposer dans le milieu du métal, si on chantait en plus en français, on ne viserait que le marché français. Hors, ce n'est pas notre but. Même si la majorité du public que nous avons est français, nous avons de nombreux autres contacts en Europe… et la langue pour se faire comprendre en Europe c'est l'anglais… la preuve, pratiquement tous les sites internets sont dans la langue d'origine + l'anglais ! C'est une réalité.
De toute façon je suis bien trop mauvais parolier pour écrire dans ma langue maternelle, la preuve, quelqu'un a-t-il comprit quelque chose à ce que j'ai dit ? (lol)
Quelle est l'actualité du groupe ?
Notre deuxième album The Five Shires va être entièrement réenregistré et remixé. En bonus, le single Call of the black dragon d'une durée de 20 minutes.
Le troisième album (et troisième volet), dont vous pouvez d'ores et déjà découvrir la track list sur notre site, est en pré-production. Pour l'écriture de cet opus, nous nous sommes inspirés du roman L'alliance du dragon noir qu'écrit SeeK, et que nous essayons d'adapter au concept d'Elvaron.
Notre site va être optimisé, en y intégrant notamment une version flash.
Un dernier mot pour les lecteurs d'Heavy Metal Universe ?
Notre groupe et notre musique nous tiennent très à cœur. Ce troisième album sera vraiment l'aboutissement d'Elvaron. Mais en attendant sa sortie, venez donc nous rendre visite sur notre site. |
